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Le 23 novembre 2015, plus de 300 participants se sont réunis au colloque co-organisé par le WWF France et Bouygues Construction. Objectif de cette journée : échanger sur les différentes façons de « Réinventer les villes » à l’occasion de la COP21.

Au programme : experts, associations, entreprises et collectivités sont venus affirmer le rôle des villes dans l’action climatique, et partager leurs expériences et expérimentations de quartiers durables ou de solutions innovantes, en France et à l’international.

 

Télécharger la restitution du colloque « Réinventer les villes » : RéinventerLesVilles_Restitution_Colloque fin 2015 – BYCN-WWF

Capture_restitution_colloque BYCN WWF

Une dizaine de tables rondes et 7 startups présentées :

  • Quel rôle des villes dans l’action climatique ? Quelles solutions pour réinventer les villes en France et dans le monde ?

Avec 70 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie finale à leur compte, les villes ont une responsabilité forte et jouent un rôle indéniable dans la lutte contre le dérèglement climatique. L’ensemble de leurs composantes, souvent synonymes de nuisances et d’émissions de CO2 aujourd’hui, sont pourtant autant de solutions pour lutter contre le changement climatique.

Les villes en sont conscientes et se sentent désormais investies de leur responsabilité.

 

  • Nature en ville : Biodiversité urbaine et lutte contre le changement climatique

Longtemps mises en opposition, la nature et la ville font aujourd’hui l’objet de nombreux efforts de réconciliation. Jardins, parcs, terrasses, toitures végétalisées, nature, agriculture urbaine… les initiatives fleurissent pour réintégrer la nature en ville.

La nature est aujourd’hui reconsidérée pour les services qu’elle fournit aux urbains : les espaces verts contribuent à la régulation les fluctuations de température en ville, au bien-être et à la qualité de vie : 7 Français sur 10 choisissent leur lieu de vie en fonction de la proximité avec des espaces verts.

 

  • Vers une ville zéro déchet : Réduction, gestion et valorisation des déchets urbains

Les citadins génèrent actuellement 1,3 milliards de tonnes de déchets solides par an (soit 1,2 kg par personne et par jour), et ce volume de déchets est amené à croître de 70 % d’ici 2025 selon un rapport de la Banque mondiale. Il devient donc urgent de réduire notre production de déchets en ville et d’organiser leur valorisation pour réduire l’empreinte écologique de nos villes !

L’enjeu des déchets ménagers et assimilés est central : ils représentent 38 millions de tonnes chaque année en France, dont 27% finissent en décharge, sans aucune valorisation.

 

  • Usages et modes de vie : Le rôle des citoyens pour réinventer les villes

Nos modes de vie traduisent notre position sociale et nos aspirations psychologiques. Ils nous définissent et nous différencient. Mais ils ont également un impact majeur sur le changement climatique, la détérioration de la biodiversité et les inégalités.

La montée en puissance de la responsabilité de l’usager et de sa conscience écologique s’inscrit aujourd’hui dans le contexte d’une forte individualisation de la société, à laquelle se superposent des dispositifs participatifs. Est-il possible de réinventer nos villes sans associer les citoyens, les usagers qui les fréquentent et y vivent au quotidien ?

 

  • Smart cities : Mieux vivre ensemble grâce au numérique

Avec 9 équipements numériques par foyer français, le numérique s’installe de plus en plus dans nos vies et dans nos villes. Selon l’IDATE, on recense 15 milliards d’objets connectés aujourd’hui, et ce chiffre devrait atteindre 80 milliards en 2020.

Ainsi le numérique n’est plus seulement à la base d’une révolution technologique, mais instaure une véritable révolution sociétale. Il bouleverse nos modes de vies, nos usages et nos modèles économiques, modifiant en profondeur nos manières de se déplacer, de travailler, de consommer, de se soigner, de s’informer…

 

  • Bâtiment et énergie : Sobriété et performance du mix énergétique

Dans la « Déclaration de l’Hôtel de ville de Paris » remise aux négociateurs de la COP21, un millier de maires se sont engagés à atteindre 100 % d’énergie renouvelables d’ici à 2050.

Un rapport récent de l’Ademe démontre qu’un mix électrique à 100 % d’énergies renouvelables est possible mais doit s’appuyer sur un effort de maîtrise de la consommation d’énergie de la part de tous les acteurs : Etat, collectivités, entreprises et citoyens.

Le bâtiment à énergie positive est devenu une obligation réglementaire à l’échelle communautaire : la directive européenne relative à la performance énergétique des bâtiments impose des bâtiments neufs « Nearly zero energy » à l’horizon 2020, avec une anticipation pour les bâtiments publics dès 2018.

 

  • Nouveaux services de mobilité : quelles solutions pour la logistique urbaine du dernier kilomètre ?

Le secteur des transports est responsable de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et de 27 % à l’échelle nationale. Le défi mondial de limiter bien en-dessous de 2°C la hausse moyenne des températures impose dès lors un effort drastique dans ce secteur, nécessitant de diviser par deux ses émissions à l’horizon 2050.

Et le défi devient double lorsqu’il s’agit de mobilité en ville, où va se concentrer 70 % de la population mondiale d’ici 2050 : décarbonner les mobilités et garantir la qualité de vie des citadins !

 

  • Résilience urbaine : Quelles adaptations pour les villes face aux impacts du changement climatique ?

Au Nord comme au Sud, l’adaptation des villes aux changements climatiques s’impose aujourd’hui comme une nécessité.

La ville concentre souvent les richesses, les réseaux, les services. Tous ces réseaux sont dépendants les uns des autres, et la sophistication des systèmes techniques accroit cette dépendance, source de vulnérabilité. Aujourd’hui, les vagues de chaleur, les inondations, les ouragans ou l’élévation du niveau des mers menacent des villes de plus en plus peuplées, de plus en plus riches, mais aussi souvent de plus en plus inégalitaires.

 

  • Nourrir la ville par la ville : Le rôle de l’agriculture urbaine

En ce début du 21e siècle, l’humanité fait face à un défi démographique. En 2008, le nombre de citadins a dépassé celui des ruraux pour la première fois de l’histoire ; une tendance qui ne cesse de se confirmer et qui pourrait atteindre 60 % en 2030.

L’augmentation de la population mondiale (+2 milliards en 2050) et son urbanisation posent la question de la sécurité alimentaire et des nouvelles formes d’agriculture pour parvenir à nourrir l’humanité, et plus précisément, pour nourrir la ville.

 

  • Portraits de 7 startups